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Combien de séances ?
L’hypnose est souvent considérée comme une thérapie brève. Mais qu’est-ce que ce mot bref peut bien signifier ? Une séance, trois séances, 7 ans de thérapie ?
Rassurez-vous, le nombre n’excède en général pas plus de 5 ou 6 séances. Pour le tabac, cela se fait en une voire deux séances. Il arrive cependant que des patients viennent me voir une ou deux fois par ans, car l’hypnose leur fait le plus grand bien.
La première séance permet avant tout de créer le fameux lien thérapeutique sans lequel le soin est plus difficile. Cette complicité thérapeutique est un savant mélange d’échanges, de questions, de reformulations et d’humour. Je précise que l’humour est très important en hypnose. En d’autres termes, il s’agit d’hypnose conversationnelle. Eh oui, l’hypnose est possible sans avoir besoin de fermer les yeux sur un fauteuil, fut-il très confortable. La première séance me permet de faire le tour de la problématique du ou de la patiente. Chaque patient·e étant unique, j’ai nécessairement besoin d’en savoir un peu plus sur le contexte avant d’esquisser un début de stratégie. Ce moment d’échange est aussi l’occasion de désacraliser l’hypnose dont l’image est souvent déformée par la télévision. Je rassure le ou la patiente en lui expliquant qu’il s’agit d’un moment agréable et qu’il est impossible pour l’hypnothérapeute de prendre le contrôle de quelqu’un pour lui faire faire des choses contraires à sa volonté. Ce genre d’hypnose n’existe que dans les romans et les films de science-fiction.
La deuxième séance a lieu en général la semaine suivante voire deux semaines plus tard. Ensuite, nous essayons d’espacer les séances pour mieux évaluer l’efficacité de la thérapie et réajuster au besoin.
L’état d’esprit du patient :
L’état d’esprit du ou de la patiente est un élément clé pour la réussite de la thérapie. L’honnêteté est très importante et surtout la démarche. Un·e patient·e qui vient sans motivation sera probablement déçu·e. Cela arrive assez souvent, notamment lorsqu’une dame m’appelle pour son mari qui n’a pas le temps de prendre 5 minutes pour fixer lui-même un rendez-vous. La démarche est importante en ce qu’elle me permet d’avoir déjà une idée de la motivation du patient ou de la patiente face à une situation problématique. Contrairement à ce que pourraient laisser miroiter certains hypnothérapeutes, la motivation au changement est le moteur principal. Le travail du praticien consiste ensuite à trouver le bon levier thérapeutique. En résumé, l’hypnose est dynamique et repose sur la disponibilité du ou de la patiente. Être disponible au changement suppose un investissement personnel combiné à une réelle envie de changement.
La séance :
Lorsque l’entretien est terminé, je demande au patient de s’installer dans un des deux fauteuils puis, lorsqu’il se sent prêt, il peut volontairement fermer les yeux pour commencer la séance.
À la fin de la séance, le patient peut rouvrir les yeux. Il est souvent détendu et étonné de l’expérience.
Durée d’une séance :
Une séance dure en moyenne une cinquantaine de minutes. Mais il peut m’arriver de déborder et faire des séances d’1h30 voire deux heures.
Coût d’une séance :
Depuis 2018, Je facture mes séances 60 euros. Si je dois me déplacer à domicile (ce que je fais très rarement) le coût sera impacté en fonction de la distance parcourue. Les moyens de paiement acceptés sont :
- la carte bancaire,
- le chèque
- les espèces.
Sachez que certaines mutuelles peuvent rembourser une partie de la séance sur présentation de la facture émise par le thérapeute.
À Rouen, les tarifs peuvent avoisiner les 100 euros et à Paris il n’est pas rare d’être facturé 200 voire 300 euros pour une seule séance. Un prix très élevé est une technique commerciale fallacieuse bien connue qui ne rend pas un ou une thérapeute plus compétent·e.
Méfiez-vous également des forfaits prohibitifs où l’on vous propose la pose d’un anneau gastrique virtuel pour la « modique » somme de 500 euros. Les anneaux gastriques virtuels sont des ancrages hypnotiques qui peuvent certes fonctionner, mais pour un temps seulement. Avec le meilleur ancrage, il faudrait faire revenir le patient une fois par mois pour le réactiver. Admettons qu’un seul ancrage puisse suffire à modifier des comportements alimentaires, mais j’ai quand même de sérieux doutes sur le fait que ça infléchisse significativement des habitudes qui se sont installées depuis parfois des années.